Ca y est, le froid arrive sur le Japon. L’embrasement des arbres s'éteint et les dernières feuilles de mûrier kōzo tombe. C’est le signal pour les artisans de washi qu’il est temps de récolter ces précieux branchages. On s’active dans les campagnes pour couper et amasser les fagots qui seront de suite mis à l'étuvage.
Puis il faudra dépouiller toutes ces branches dès leur sortie de l'étuve. Des milliers de lanières de kōzo (et parfois mitsumata) qui seront ensuite bouillies, grattées, la plupart séchées et mises en réserve, ou bien battue tout l’hiver pour finir en pulpe à papier japonais washi.
La dépouille du kōzo est relativement simple, et tout le monde peut participer. C’est une activité qui rassemble encore parfois les habitants de village, autour d’une bouilloire à thé et des histoires du quotidien. Certains gros récoltants peuvent faire appel à des volontaires woofers, comme c’est le cas de Kashikiseishi ou Tōno washi .
J’ai participé à la dépouille plusieurs fois l’année dernière chez les artisans que je suis allée voir. Ils acceptent souvent bien les bras volontaires pour ces taches faciles. N’hésitez donc pas à proposer votre aide si vous visitez un atelier/exploitant en pleine activité :)